voir Cartes michelin n° 76 & 80 (1/200 000)
et dans les « Spéciales » de l’IGN :
Découvertes régionales, celle de la Lozère (1/100 000)[/su_icon_panel]
Après avoir dévalé les pentes du Lozère, il suit une vallée joliment encaissée dans le schiste, avant de se jeter, après 30 km, dans la retenue de Bayard-Villefort qui abrite d’énormes truites dont quelques sujets remontent le cours de l’Altier sur quelques kilomètres au moment du frai.
Les galets granitiques, qui constituent en grande partie le lit de l’Altier, offrent de multiples caches aux nombreuses truites dont la taille moyenne atteint de 25 à 28 cm sur le parcours aval, aux vairons, et également aux gros goujons bien nourris.
Une population importante de chevesnes, venus de la retenue, est présente mais circonscrite à l’amont immédiat de la retenue, sur environ un kilomètre jusqu’à une digue infranchissable. L’Altier est intégralement classé en première catégorie.
Parcours amont
Des zones humides du Mont-Lozère dont il est issu et que, petit ruisseau, il traverse en prenant son temps, l’Altier gagne la forêt de résineux puis une gorge encaissée qu’il dévale en cascades dans le granit et la mousse jusqu’au village de Cubières.
Petit torrent, l’Altier abrite là de petites truites nombreuses et combatives, promptes à se précipiter sur l’appât (ver ou larve du pêcheur au toc, insectes naturels du pêcheur à la surprise, voire mini-cuillère de l’habile pêcheur à l’ultra-léger).
Parcours intermédiaire
À la sortie du village de Cubières, l’Altier tout en s’élargissant, prend “son rythme de croisière” et s’assagit en rentrant dans une vallée creusée dans le schiste, sans toutefois abandonner une certaine vivacité. Les berges assez régulièrement boisées rendent délicate la présentation des appâts ou leurres artificiels, grosso modo jusqu’au hameau de Rochettes-Basses. La couverture végétale au-dessus du lit, dense par endroits, par ailleurs associée au boisement des berges contribue à décourager le moucheur non confirmé.
Parcours aval
Du hameau de Rochettes-Basses jusqu’à l’embouchure dans la retenue de Villefort, l’Altier affiche sa véritable personnalité de cours d’eau à caractère méditerranéen. Les zones de rapides, parfois chaotiques dans des marmites de sorcières, alternent avec des zones calmes et profonds qui font, durant l’été, la joie des baigneurs au détriment de celle des pêcheurs qui, durant cette période, privilégient les débuts de matinée ou les coups du soir.
Toutes les techniques de la pêche à la truite sont ici valables. Toutefois, en raison de la transparence de l’eau, hors période de fortes eaux bien entendu, il convient de privilégier les techniques fines mettant en oeuvre des bas de ligne de fin diamètre, des petits hameçons fin de fer, de petits appâts naturels ou artificiels.
Enfin, l’Altier est une très belle école pour l’apprentissage et la maîtrise de la pêche au fouet en nymphe à vue.
Il est intéressant de noter que si l’Altier, à sa sortie de la retenue de Villefort, ne présente aucun intérêt halieutique en raison d’un débit insignifiant, sa rencontre peu après avec la petite rivière Paillère, aux eaux tout aussi limpides, lui redonne une vie propice au développement de belles truites. Les pêcheurs adeptes des techniques extrêmes du canyoning ou du rappel, pourront tenter les truites du Chassezac, dont l’Altier et son principal affluent, peu avant la retenue de Pied-de-Borne, au coeur de ses gorges impressionnantes. Le débit du Chassezac est en partie restreint en amont, en raison d’aménagements hydroélectriques tout comme celui de la Borne, dernier affluent de l’Altier dans cette partie est du département de la Lozère, au caractère fortement cévenol.
De plus
Ce qui caractèrise l'Altier et retient avant tout l'attention du promeneur, c'est la limpidité remarquable de ces eaux au point qu'il es difficile d'apprécier la profondeu des fosses creusées dans le lit granitique.
Cours d'eau au caractère méditerranéen bien marqué, ses crues sont aussi impressionnantes que ces niveaux d'étiages. Toutefois, les truites, ô combien capricieuses, sont parfaitement adaptées à ces régimes hydrauliques et prospèrent dans cet habitat d'une remarquable qualité.